jeudi 28 avril 2016

Pourquoi je vais me remettre à boire votre vin !

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Dans l'encadré d'un article paru récemment dans Le Régional N° 802 du 27 avril au 4 mai 2016, on peut lire agréablement les phrases suivantes (voyez surtout la dernière)....


En conséquence, chères Terres de Lavaux, je boirai de nouveau vos bons vins à condition que vos producteurs se passent vraiment d'herbicides comme ils le promettent... et qu'ils puissent, évidemment, le prouver !



































vendredi 15 avril 2016

Je ne boirai jamais plus de votre vin !

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Ne m’offrez jamais plus à boire de vin vaudois !…

Pour les raisons que tout le monde connaît, le programme de santé que je m’impose depuis le début de cette année m’oblige à marcher deux à trois heures quasi quotidiennement, et d’un pas soutenu, de préférence sur les hauteurs de Cully et de Lavaux en général.
Par ce bel après-midi ensoleillé de printemps, je parcourais ainsi les hauts d’Epesses en direction du lieu-dit les Granges, au-dessus du village de Riex, en bordure de la ligne de chemin de fer.
Une vue somptueuse s’étendait sur les Alpes encore enneigées, par-delà le Léman bleuté. Lavaux sortait à peine de l’hiver. Le vert dominait déjà sous les ceps noirs encore endormis.
Un groupe d’ouvriers viticoles armés de pulvérisateurs s’activaient à désherber la base des ceps et l’espace séparant les ceps d’une même rangée de vignes.
Quelques pas plus loin je dépassais une petite fourgonnette arrêtée au bord du chemin. C’est le genre d’utilitaire bien pratique et parfaitement adapté pour acheminer dans les vignes toute sorte de matériel. Sur le plateau de la camionnette, mon regard se porta vite sur une série de bidons de plastique d’une vingtaine de litres chacun, certains pleins, d’autres à demi, d’autres encore complètement vides. En m’approchant des bidons, je fus saisi par l’étiquette que tous portaient : Roundup PowerMax.
Ainsi donc, les ouvriers croisés une minute plus tôt étaient en train de pulvériser sur la base des pieds de vigne le trop fameux poison de Monsanto. J’avais d’ailleurs remarqué que les ouvriers ne portaient même pas de masques pas plus que des lunettes de protection. Pour moi, il ne faisait aucun doute que ces désherbeurs portugais avaient dû recevoir une formation accélérée, donnée à la sauvette sur le terrain même par le propriétaire-encaveur. Quand je dis "sur le terrain", je veux dire que, visiblement, ces employés viticulteurs saisonniers ne devaient pas sortir de la haute école de viticulture et d’œnologie de Changins pour manipuler le glyphosate de Monsanto avec autant de l’allégresse lusitanienne que le geste ne requiert pas...

Ma balade s'accéléra ce jour-là. La chute de mon récit aussi...

Si vous pensiez m'inviter prochainement à l'apéro, non merci, ne m’offrez plus de vin vaudois !
Si vous comptez passer prendre l'apéro à la maison, je ne vous offrirai plus de vin vaudois !
Et je vous incite à dire tout comme moi...

Lavaux, je ne boirai jamais plus de ton vin !

Pour tous ceux qui ne savent pas encore ce qu’est le Roundup de Monsanto, j’ai sélectionné 2 articles publiés récemment dans 2 quotidiens romands et une plaquette présentant le poison en vente libre en Suisse :