vendredi 9 décembre 2016
Tout en bas, Cully, dans une lumière de limbes
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...une pâleur de limbes qui paraissait suinter des parois de métal, raccourcissait le halo faible des lampes en veilleuse : il me semblait flotter comme une ombre au milieu du navire gris, du jour gris, de l'eau grise, le cœur défait dans cette étale morne du petit jour...
Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes,1951
mardi 22 novembre 2016
Le Radeau de la Méduse dérouté...
... plus exactement détourné...
... faut avouer que le résultat du détournement n'est pas mal du tout, par rapport à l'original (de Th. Géricault-1819)
Bravo à l'équipe de l'UVC pour le concept, et à celle de Strates pour la réalisation.
Amateurs de belles images, je vous recommande vivement de visiter le site www.strates.ch
... sur l'idée et dans les décors du comité de l'Union Vinicole de Cully.
Intitulée "La Soif", la photo est de Pierre-Antoine Grisoni*, la postproduction de Romain Keller* (*www.strates.ch) [Copyright UVC 2016]
Bravo à l'équipe de l'UVC pour le concept, et à celle de Strates pour la réalisation.
Amateurs de belles images, je vous recommande vivement de visiter le site www.strates.ch
lundi 10 octobre 2016
Un p'tit coing d'paradis
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Un p’tit coing d’paradis,
Contre un coin d’parapluie,
Vous n’perdrez pas au change, pardi !
Le paradis de la chanson de Brassens, en fait, c'est le Tessin.
Cette année, la production du petit cognassier de Chiggiogna a été particulièrement abondante.
Amateurs de compotes, gelées, confitures et autres pâtes, il est temps de passer commande directement sur internet "Au Bon Coing", à l'auteur de ce blog. Les commandes ne peuvent être acceptées et exécutées qu'en Suisse métropolitaine. Pour le moment.
Un p’tit coing d’paradis,
Contre un coin d’parapluie,
Vous n’perdrez pas au change, pardi !
Le paradis de la chanson de Brassens, en fait, c'est le Tessin.
Cette année, la production du petit cognassier de Chiggiogna a été particulièrement abondante.
Amateurs de compotes, gelées, confitures et autres pâtes, il est temps de passer commande directement sur internet "Au Bon Coing", à l'auteur de ce blog. Les commandes ne peuvent être acceptées et exécutées qu'en Suisse métropolitaine. Pour le moment.
dimanche 25 septembre 2016
Kaolin et drosophile suzukii
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Hum! Ça me fait penser aux conclusions très optimistes des recherches sur le cancer du poumon financées par Philip Morris ...
Santé quand même!
Pour aller un peu plus loin dans votre (viti)culture:
Il y avait déjà le terrible Roundup de Monsanto pour lutter contre les mauvaises herbes qui envahissent nos vignes, on est maintenant gratifié du formidable Surround WP de De Sangosse pour protéger nos plants contre les attaques des sales bêtes nuisibles comme, en particulier, la mouche Suzuki venue récemment du Japon visiter ce coin de patrimoine de l'Unesco.
La drosophile suzukii, c'est maintenant bien établi, adore la Suisse et particulièrement Lavaux et ses rouges, Gamay, Gamaret, Merlot (mais aussi et malheureusement le Malbec qui - fort heureusement - ne pousse pas ici).
Le Surround WP se présente sous forme d'une poudre (très) blanche composée à 95% de kaolin. Le kaolin lui-même est une argile constituée essentiellement de silicate d'aluminium dont l'utilisation majeure est à la base de la fabrication de la porcelaine. On emploie également le kaolin principalement dans l'industrie du papier, en médecine, et surtout en cosmétique.
Curieusement, en Afrique de l'Ouest, et notamment au Sénégal mais aussi au Mali, en Côte d'Ivoire et au Cameroun, le kaolin est fort apprécié des femmes de condition modeste qui le consomment à l'envi comme une véritable drogue.
Pour lutter contre la Suzuki, l'OFAG (Office Fédéral de l'AGriculture) recommande aux vignerons de disperser le Surround WP à raison de 2% dans l'eau et de pulvériser (de préférence avec un masque) la suspension obtenue dans la proportion de 24 kg/ha. Il est permis de faire jusqu'à 3 pulvérisations successives avant les vendanges. Surtout en cas de pluie et en cas d'attaques répétées de la méchante drosophile.
Le résultat d'une première pulvérisation est nettement visible sur l'image du haut. Le traitement concernait un plan de Gamay du côté de Villette (Lavaux). Le dépôt de kaolin sur les grappes est tel qu'il ne laissera aucune chance à la drosophile Suzukii en séjour à Villette de percer l'enveloppe des grains.
Au passage, si vous voulez repeindre en blanc votre vieille Suzuki bleu marine à peu de frais, approchez votre véhicule d'un parchet de vignes en cours de traitement au Surround WP. Résultat garanti en quelques minutes.
A propos de l'impact du kaolin sur le goût du vin, je vous laisse distiller les propos de Christian Linder. L’Institut des sciences en production végétale de
l’Agroscope a fait des essais de vinification de raisins traités par du kaolin
(cette poudre à base d’argile qui donne une si mauvaise mine aux raisins). «Nous avons comparé deux
microvinifications de mara, l’une traitée trois fois au kaolin – ce qui est
beaucoup – et l’autre pas. Deux panels de dégustateurs professionnels se sont
prêtés au jeu dans les règles de l’art et n’ont relevé aucune différence, tant
au niveau organoleptique qu’au sujet de la couleur», affirme Christian Linder, collaborateur
technico-scientifique à l’Agroscope. Une nouvelle qui va rassurer tant les
vignerons que les amateurs de bons crus.
Santé quand même!
Pour aller un peu plus loin dans votre (viti)culture:
dimanche 31 juillet 2016
Lemano Nox
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Où sont-ils, les marins sombrés dans les nuits noires ? Ô flots, que vous savez de lugubres histoires ! Flots profonds redoutés des mères à genoux ! Vous vous les racontez en montant les marées, Et c'est ce qui vous fait ces voix désespérées Que vous avez le soir quand vous venez vers nous ! Cully, 27.07.2016
jeudi 28 avril 2016
Pourquoi je vais me remettre à boire votre vin !
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Dans l'encadré d'un article paru récemment dans Le Régional N° 802 du 27 avril au 4 mai 2016, on peut lire agréablement les phrases suivantes (voyez surtout la dernière)....
Dans l'encadré d'un article paru récemment dans Le Régional N° 802 du 27 avril au 4 mai 2016, on peut lire agréablement les phrases suivantes (voyez surtout la dernière)....
En conséquence, chères Terres de Lavaux, je boirai de nouveau vos bons vins à condition que vos producteurs se passent vraiment d'herbicides comme ils le promettent... et qu'ils puissent, évidemment, le prouver !
vendredi 15 avril 2016
Je ne boirai jamais plus de votre vin !
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Ne m’offrez jamais plus à boire de vin vaudois !…
Pour les raisons que tout le monde connaît, le programme de santé
que je m’impose depuis le début de cette année m’oblige à marcher deux à trois
heures quasi quotidiennement, et d’un pas soutenu, de préférence sur les hauteurs de Cully et
de Lavaux en général.
Par ce bel après-midi ensoleillé de printemps, je parcourais
ainsi les hauts d’Epesses en direction du lieu-dit les Granges, au-dessus du
village de Riex, en bordure de la ligne de chemin de fer.
Une vue somptueuse s’étendait sur les Alpes encore enneigées,
par-delà le Léman bleuté. Lavaux sortait à peine de l’hiver. Le vert dominait déjà
sous les ceps noirs encore endormis.
Un groupe d’ouvriers viticoles armés de pulvérisateurs s’activaient
à désherber la base des ceps et l’espace séparant les ceps d’une même rangée de
vignes.
Quelques pas plus loin je dépassais une petite fourgonnette arrêtée au bord du chemin. C’est le genre d’utilitaire bien pratique et
parfaitement adapté pour acheminer dans les vignes toute sorte de matériel. Sur
le plateau de la camionnette, mon regard se porta vite sur une série de bidons
de plastique d’une vingtaine de litres chacun, certains pleins, d’autres à demi,
d’autres encore complètement vides. En m’approchant des bidons, je fus saisi
par l’étiquette que tous portaient : Roundup PowerMax.
Ainsi donc, les ouvriers croisés une minute plus tôt étaient
en train de pulvériser sur la base des pieds de vigne le trop fameux poison de
Monsanto. J’avais d’ailleurs remarqué que les ouvriers ne portaient même pas de
masques pas plus que des lunettes de protection. Pour moi, il ne faisait aucun
doute que ces désherbeurs portugais avaient dû recevoir une formation accélérée,
donnée à la sauvette sur le terrain même par le propriétaire-encaveur. Quand je dis "sur le terrain", je veux dire que, visiblement, ces employés viticulteurs saisonniers ne devaient pas sortir de la haute école de viticulture et d’œnologie de Changins pour
manipuler le glyphosate
de Monsanto avec autant de l’allégresse lusitanienne que le geste ne requiert pas...
Ma balade s'accéléra ce jour-là. La chute de mon récit aussi...
Si vous pensiez m'inviter prochainement à l'apéro, non merci, ne m’offrez plus de vin vaudois !
Si vous comptez passer prendre l'apéro à la maison, je ne vous offrirai plus de vin vaudois !
Et je vous incite à dire tout comme moi...
Lavaux, je ne boirai jamais plus de ton vin !
Pour tous ceux qui ne savent pas encore ce qu’est le Roundup de
Monsanto, j’ai sélectionné 2 articles publiés récemment dans 2 quotidiens
romands et une plaquette présentant le poison en vente libre en Suisse :
mardi 22 mars 2016
dimanche 20 mars 2016
lundi 7 mars 2016
vendredi 4 mars 2016
dimanche 21 février 2016
vendredi 19 février 2016
samedi 23 janvier 2016
dimanche 17 janvier 2016
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